Être et ne pas Être

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La question « To be or not to be? » fait débat depuis des siècles sans que les philosophes ne soient parvenus à se mettre tous d’accord sur la réponse à y donner.

Une réponse possible est que la question est peut-être mal posée. Et si la véritable question était « To be and not to be? ». Quelle pourrait bien être la réponse?
La question n’est pas seulement métaphysique. Elle relève également de la physique fondamentale.
En physique des particules fondamentales, la réponse est double: les deux questions vont de pair. Le ET et le OU sont interchangeables. En effet, selon le principe d’exclusion de Pauli, tout fermion ou particule de spin demi-entier appartenant à un même système ne peuvent pas se trouver simultanément dans le même état quantique. Ce qui se traduit en termes statistiques par la formule suivante:
P(AuB) = P(A) + P(B) – P(AnB), formule dans laquelle P(AnB) représente la partie commune aux deux ensembles A et B. Autrement dit, l’union de A et de B, soit P(AuB), exclut leur partie commune, P(AnB) dans laquelle leur ‘union’ (ET) est, de par leur similitude, transformée en ‘exclusion, -P(AnB).
D’un point de vue géométrique, cela se présente comme suit:

est transformé en:

Cette formule est appliquée à tous les domaines dans lesquels les méthodes statistiques sont appliquées.
Prenons par exemple une population de 1000 individus dans laquelle 800 sont hétéros (H), 150 sont homos (h) et 50 sont bi (H et h). La formule statistique ci-dessus donne comme résultat: 1000. Cela tombe juste! So what’s the deal?
Le principe d’exclusion de Pauli s’applique aux fermions et aux particules de spin demi-entier appartenant à un même système. Il ne s’applique pas aux bosons de jauge qui ont un spin entier.
Dans la chronologie du processus de création de l’univers, les bosons apparaissent avant les fermions. Il n’y a pas d’exclusion. La formule statistique qui s’applique à l’origine est:
P(AuB) = P(A) + P(B)
soit

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soit, d’un point de vue du micro, de l’hétéro : 800 + 50, du point de vue de l’homo: 150 + 50, c’est-à-dire: 850 + 200 = 1050.
Les 1000 se sont transformés en 1050. Un phénomène d’inflation, comme dans l’univers.
A la base, le phénomène d’exclusion a été précédé par un phénomène d’inclusion: to be and not to be.

La plus haute éthique, haute dans le sens élémentaire, la plus haute justice, n’exigent-elles pas de supplanter l’exclusion par l’inclusion?
Concrètement, en pensant à un Dutroux, cela reviendrait à supplanter la question: coupable ou non coupable? par la question: coupable et non coupable?
Conclure qu’il est coupable signifie qu’il doit aller en prison.
Conclure qu’il est non coupable ne consiste pas à lui trouver des excuses mais à chercher les causes qui peuvent amener un individu à commettre des actes dont l’horreur est insoutenable. C’est se poser la question du « comment est-ce possible? »
La seule question « Coupable ou non coupable? » n’est pas suffisante. Il faut chercher, creuser plus profondément afin de trouver les causes d’une certaine forme d’inhumanité qui peut se manifester au sein de la communauté humaine.

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